Après avoir dévoré La mort suspendue (touching the void adapté en film) de Joe Simpson, je continue dans les romans d’alpinisme. Bien souvent, on ressort transformé de ce genre de lecture, que l’on soit féru ou pas du milieu montagnard. Ce fut le cas avec ce livre, que j’ai fini à une heure indécente, les larmes aux yeux, accroché au fil de l’histoire.
La plume d’Elisabeth Revol retrace avec rudesse la tragédie qu’elle a vécu avec son ami Tomek au sommet du Nanga Parbat. Elle le fait sans fard, sans détour.
Elisabeth Revol a souffert, pendant de longs mois, du battage médiatique autour de cette tragédie, rendant difficile sa guérison. Vivre, ce sont 250 pages de récit poignant mais aussi une catharsis pour l’auteur, une rédemption, une introspection et un cheminement pour guérir moralement et physiquement d’une épreuve abominable.
Les mots choisis percutent et nous font passer de l’euphorie du sommet à la tragédie de l’accident. « Eli » nous transporte avec elle et son camarade, pendant quelques heures, à des altitudes où le commun des mortels ne survit pas longtemps.
A lire absolument !
Everest-Lhotse, ma convalescence, ma guérison. Une ascension sensorielle entre deux mondes. Une quête existentielle. Un pas de plus vers moi. Sur ces sommets, avec les vents et les drapeaux à prières tibétains, se sont évanouis l’oppression, le désespoir, l’amertume qui me minaient. La vie c’est aujourd’hui, devant.
Elisabeth Revol – Vivre