[Critique BD] Jean Marc Jancovici – Le monde sans fin

critique le monde sans fin

L’idée du dialogue entre le conférencier et enseignant Jean-Marc Jancovici et un péquin moyen qui découvre la science était plutôt bonne et permet quelques traits d’humour. C’est vraiment avec un esprit critique (trop) que j’ai lu le monde sans fin.

Mais la BD se noie rapidement dans une vulgarisation scientifique, souvent bien fichue mais parfois approximative et pétrie d’imprécisions voire d’âneries. A trop vulgariser, on se perd. Le complexe ne peut pas toujours être expliqué simplement. 

On attaque fort dans l’humilité de la part de J.M. Jancovici : « Sportif de la mort, Militant infatigable, Mec qui n’arrête jamais, énergie inépuisable » et j’en passe. Ça va les chevilles ? Si c’est de l’humour ce n’est pas mon style, ce sera peut être le votre !

Sa seigneurie Jancovici nous noie de procédés de rhétorique faisant des raccourcis faciles, et faux ! Il compare l’énergie utilisée par la population à un « équivalent esclave » par personne, assez approximatif. 

Au fil de la BD, on comprend bien vite que l’éolien et le solaire ne remportent pas la validation de Jean-Marc, il est un fervent défenseur du nucléaire, quitte à minimiser salement les désastres causés par Tchernobyl et Fukushima et ne pas parler de 3 miles Island. Rassurez vous, nous, les français, on fait mieux que ces abrutis de Japonais, Américains ou Ukrainiens, on est à l’abri de tout accident nucléaire !

Il élude carrément le désastre écologique que représente l’extraction de l’Uranium, l’instabilité géo-politique engendrée, tout en oubliant clairement le sens du mot « débat contradictoire » sur cette thématique… 

Je suis pourtant convaincu de l’utilité du nucléaire dans notre monde actuel, le système n’étant soutenable et soutenu que par une croissance permanente. C’est casse gueule à long terme, non tenable, tout le monde le sait sans l’accepter et Jancovici explique très bien pourquoi.

critique le monde sans fin - schéma énergies

Le monde sans fin, ce sont 200 pages qui me laissent un goût un peu amer. Il ne faut pas tout jeter, mais une certaine malhonnêteté percole parfois de l’ouvrage. C’est dommage, car les détracteurs n’attendent que cela pour taxer cet ouvrage de désinformation…

A lire quand même.

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