J’ai apprécié la BD « Dans la combi de Thomas Pesquet », écrite par Marion Montaigne. Alors quand j’ai vu le dernier livre de Thomas Pesquet, je l’ai acheté in-extremis et dévoré en 3 jours ! Ma critique de ma vie sans gravité est élogieuse !
Le style est authentique, frais et on a l’impression d’écouter un copain raconter ses aventures. Un concentré de vulgarisation scientifique et de modestie qui fait apprécier ce personnage public qu’il est inutile de présenter.
Thomas Pesquet : De la prépa à l’ISS !
On suit Thomas de sa vie d’étudiant en prépa, à son passage par Supélec, sa carrière de pilote d’aviation civile chez Air France puis son entrée à l’ESA (Agence Spatiale Européenne) et bien sûr sa préparation intensive et ses deux séjours sur l’ISS.
Les anecdotes sur sa préparation (stages de survie, entraînement en piscine ou en impesanteur dans un avion 0G à Mérignac) sont toujours authentiques, souvent drôles et émouvantes. On apprend beaucoup de choses sur les us et coutumes des astronautes, parfois proches du cérémonial religieux, parfois moins ! Saviez vous que les astronautes s’arrêtaient pisser sur la roue arrière du bus qui les conduit au pas de tir, Youri Gagarine l’ayant fait de son temps ?
La plume légère de Thomas ne l’empêche pas de livrer quelques anecdotes surprenantes comme le comportement d’Elon Musk (je déteste ce type), qui salue les astronautes Américains, mais pas le français et le japonais, « America first »…
Technologie russe puis américaine
Les récits de ses deux séjours sur l’ISS ne manqueront pas de vous faire perdre vos repères, avec quelques passages ambiance « gravity », le drame en moins. On appréhende le fonctionnement du Soyouz russe (à l’ancienne, avec des commandes manuelles et qui décolle par tout temps) et du lanceur SpaceX avec ses automatisations un peu flippantes bien que fiables, ne laissant aucune marge de manoeuvre à l’humain.
Tout n’est pas rose dans la vie d’astronaute et Thomas le décrit bien. Outre la vie de famille (ou ce qu’il en reste) qui en prend un sacré coup, il y a des passages obligatoires parfois très désagréables : les lavements d’intestin avant le décollage et le retour sur Terre, le retour sur le plancher des vaches pas évident physiologiquement : atrophie musculaire et perte de motricité phénoménale, nausées et vertiges etc.
Une prouesse de vulgarisation scientifique
Thomas Pesquet, pédagogue expert, a réussi un beau défi : rendre à nouveau passionnantes les missions spatiales, notamment pour les jeunes via les réseaux sociaux et ses photos prises depuis l’ISS. Et quand il nous décrit son emploi du temps, à l’entraînement et sur l’ISS, c’est une gageure.
Un passage m’a beaucoup parlé :
« Je me bats pour ne pas saisir un appareil photo quand le spectacle est beau, mais c’est comme sur Terre : on manque souvent le moment lui-même si on s’obsède à vouloir le capturer. »
Thomas Pesquet – Ma vie sans gravité
A lire absolument, pour les férus d’espace et même les autres !