Le dernier roman de Claire Garand, Paideia (je vous laisse chercher la définition), se présente comme une dystopie qui interroge les enjeux de l’éducation et de la transmission des savoirs dans un monde où les humains ont perdu le contrôle de leur destin. C’est son premier roman pour adulte. Le titre en Grec interpelle, la jaquette minimaliste attire, tout comme le bon classement du livre dans les grands magasins. Hélas, quelle déception.
L’intrigue suit les aventures d’une jeune fille de 7 ans, dans son vaisseau spatial en orbite autour de la Lune, qui refuse de se soumettre au système éducatif imposé par les machines, qui consiste à injecter des connaissances fragmentaires dans le cerveau des enfants, via des séances de classe en VR, dans un simulateur.
Elle décide alors de s’enfuir de son centre d’apprentissage et de partir à la recherche du monde réel, qu’elle ne connaît qu’à travers des livres anciens. Mais ce qu’elle découvre n’est pas forcément ce à quoi elle s’attendait…
Malheureusement, ce roman ne parvient pas à convaincre, ni par son fond, ni par sa forme. Le sujet est certes intéressant, mais il est traité de manière superficielle et simpliste. L’auteure ne développe pas suffisamment son univers, et se contente de juxtaposer des éléments disparates sans les approfondir. Des flashbacks explicatifs auraient peut être permis de s’attacher aux personnages et mieux poser le contexte.
L’intrigue est également poussive et prévisible, sans tension narrative. Pas d’émotion ni curiosité générée par le sort des personnages, qui sont peu attachants et trop peu nuancés. J’ai trouvé l’écriture confuse, maladroite et répétitive. Les dialogues sont plats et artificiels.
Paideia est donc un roman de « fin d’humanité » qui m’a déçu par trop d’aspects, et qui ne rend pas justice au potentiel de son sujet. C’est une lecture que je ne recommande pas.
