J’ai longuement hésité avant de rédiger et publier ce test du Galaxy S3, le smartphone commençant à dater et le S4 étant en passe de sortir. J’ai tout de même passé le cap, ce smartphone étant un excellent appareil, sûrement le meilleur actuellement avec l’iPhone 5. Sa baisse de prix à venir justifie de plus un achat, le S4 étant très (trop?) proche du S3. Après les gros cartons du Galaxy S (24 millions d’unités vendues) et du Galaxy S2 (28 millions d’unités vendues), voici donc le test détaillé du Galaxy S3 :
Le Samsung Galaxy S3
Aspect extérieur
Du grand classique Samsung, avec une boîte embarquant le strict nécessaire. Des écouteurs intra-auriculaires faisant office de kit main libre, un chargeur se décomposant en deux parties (l’alim secteur et le câble USB) et le téléphone. Pas de notice, vous n’avez qu’à vous débrouiller ! Le grand reproche du Galaxy S3 et de Samsung en général, c’est l’utilisation massive de plastique (polycarbonate) pour la conception de la coque du smartphone. Il en résulte un appareil assez léger mais relativement fragile. L’imitation métal brossé est cependant très bonne et extérieurement, le smartphone a une sacrée belle allure.
On retrouve le bouton d’accès à la page d’accueil du lanceur d’application à la base de l’appareil, aux côtés de deux boutons tactiles (menu et retour). Les côtés du Galaxy S3 accueillent les boutons de volume à gauche et le bouton de verrouillage à droite. L’arrière du Samsung Galaxy S3 embarque un appareil photo avec flash et le micro. La partie supérieure permet le branchement d’un jack 3,5mm et la base permet la recharge, en micro-USB.
Une diode permet de vous avertir de nouvelles notifications (appel manqué, SMS, mail, charge terminée, charge en cours, batterie faible). Elle s’éclaire en bleu, vert ou rouge.
Ecouteurs et qualité sonore
Les écouteurs intra sont de qualité moyenne, ils ont tendance à glisser de l’oreille mais la qualité sonore est plutôt bonne. Le kit main libre restitue un bon son en communication et le micro intégré au kit est selon mes interlocuteurs de très bonne qualité.
Deux boutons sont disponibles, un pour le volume (ou pour naviguer parmi les morceaux de musique) et un pour décrocher/raccrocher un appel. Le haut parleur du Galaxy S3 restitue un son clair jusqu’aux 3/4 de l’échelle de volume. Au délà ça crachotte et les aigus font mal aux oreilles, comme sur les smartphones de la concurrence de toute façon.
L’écran
Le Galaxy S3 arbore un écran qui est je pense le meilleur du marché avec le retina de l’iPhone 5, pas comparables puisque de tailles, de contrastes et de technologies très différentes. Ce « Super AMOLED HD » de 4,8″ a une résolution de 1280×720 qui restitue les vidéos en HD 720p au poil.
Il est d’ailleurs possible de pauffiner les réglages de contraste et saturation à votre guise depuis la surcouche Samsung d’Android.
Appareil photo
L’appareil photo de 8 MPixels est de bonne qualité pour un smartphone et la prise de vue en HDR vous sortira de pas mal de situations où la faible dynamique du capteur aurait autrement cramé vos photos. Pour ce qui est des vidéos, le Galaxy S3 filme en Full HD (1920 x 1080 pixels) sur le capteur situé au dos de l’appareil et en 720p sur la lentille frontale dédiée à la visio (résolution de 2 Mpixels).
Batterie
La batterie de 2100mAh fait un super boulot. J’arrive sans aucun souci à finir la journée avec un peu de GPS (Waze + GPS + écran allumé matin et soir pour aller et revenir du boulot soit environ 1h), la 3G branchée sans arrêt et en synchro permanente, de la consultation de Twitter, quelques SMS et appels le midi et du Wifi au réveil le matin et de 17h à 22h.
Je finis même ma longue journée de 6h30 à 22h avec encore plus de 20% de batterie dans l’appareil ! Pour moi c’est du tout bon, surtout vue la taille de l’écran.
Benchmarks et tests de puissance
Le Processeur quad-core Exynos 4 Quad, cadencé à 1,4Ghz fait turbiner le Galaxy S3 et autant dire que tout marche du tonnerre même les derniers jeux ultra gourmands comme Real Racing 3 par exemple. Une bête de course qui sait ménager la batterie quand on ne lui demande rien, tout le monde est content !
Voici quelques tests benchmark pour ceux qui savent les lire :
La surcouche Samsung : Apports et faiblesses
Touchwizz 4, la surcouche de Samsung, est plutôt bien fichue. Certains lui reprocheront un design qui n’a pas évolué au fil des versions et ressemble à s’y méprendre à Gingerbread avec ses dominantes vertes. Mais le contenu est bien là :
- La customisation du launcher est suffisante pour ne pas être « obligé » d’installer un launcher alternatif comme sur une version nue d’Android.
- La barre de notification accueille des raccourcis pour modifier l’état des connections,activer le GPS, la rotation de l’écran, le mode économie etc. Il est possible d’afficher le pourcentage de batterie restant, ce qui nécessite sur un smartphone avec Android non modifié (comme sur les Nexus), le flashage d’une ROM custom.
Touchwizz, la surcouche Samsung, apporte donc une réelle valeur ajoutée par rapport à Android dans sa version « officielle » Google. Un bon point !
Déboires avec SOSH et solutions
Désimlock du Samsung Galaxy S3
SOSH vend le Galaxy S3 simlocké, alors même que le téléphone est acheté au prix fort, sans subvention opérateur. Une pratique assez scandaleuse même si le desimlockage est effectué gratuitement au bout de quelques jours (il faut le demander évidemment). Si vous n’avez pas d’autre micro-SIM sous la main, vous devrez attendre pour desimlocker l’appareil. Une pratique vraiment limite de la part d’Orange qui, par flemme, ne différencie pas ses stocks de smartphone pour SOSH et pour les autres offres financées via forfaits avec engagement.
Flashage d’une ROM sans surcouche Orange
Un malheur ne venant jamais seul, Orange a bien entendu customisé le Galaxy S3 avec sa surcouche merdique, proposant Deezer by Orange, la TV Orange (je n’ai pas l’option donc si je lance par erreur l’appli je raque), quelques jeux en démo. Le tout est bien entendu non désinstallable, prend de la place sur votre smartphone et survit à un reset usine.
Ajoutez à cela un horrible logo Orange au démarrage du smartphone et vous comprendrez la haine que j’ai eu quand j’ai déballé le téléphone !
Etant joueur, je me suis lancé dans le flashage de la ROM officielle Samsung dès le premier jour. C’st ultra simple mais pénible de devoir en arriver là. Munissez vous d’Odin, récupérez le firmware officiel Android pour le Samsung Galaxy S3 et zou, voilà un téléphone neuf et sans surcouche Orange.
Les plus
- Un grand écran de presque 5 pouces absolument parfait (luminosité, contraste, taille)
- Un appareil puissant avec une très bonne autonomie
- La diode de notification, très pratique
- Bonne qualité en communication
- Mémoire extensible par micro SD
- Bootloader déverrouillé à la sortie d’usine, ce qui permet de rooter l’appareil en quelques minutes et sans risque
Les moins
- Les mises à jour d’Android tardent à arriver, à cause de la surcouche Samsung. Les choses empirent si vous souffrez de la présence d’une surcouche opérateur sur votre Samsung Galaxy S3 (les utilisateurs SOSH et Orange en général sont visés contrairement à Bouygues qui propose des smartphones désimlockés et sans surcouche Bouygues). Si cela vous gène, orientez vous plutôt vers un des smartphones Nexus qui reçoivent les MAJ en premier.
- La finition plastique, ça commence à devenir pénible. Rien de catastrophique cependant, le design n’en souffre pas. Pensez juste à vous munir d’une coque de protection ou d’une housse.