Borderlands 4 était très attendu, après ce qui pour moi était un échec pour le 3ème opus. Gearbox tente de nouvelles recettes et revoit les dynamiques d’affrontements, sans toutefois changer fondamentalement le style général du jeu vidéo.
On garde l’humour décalé (plus adulte cependant) et souvent absurde des volets précédents, qui avait quand même participé au succès de la série Borderlands. Le parti-pris graphique en cell-shading est toujours présent et on conserve bien évidemment le système de loot massif et de leveling façon RPG.
Vous pourrez incarner un des 4 chasseurs de l’Arche disponibles, avec des mécaniques de jeu différentes. Si c’est prometteur sur le papier, mon avis sur ce Borderlands 4 est plus mitigé.




😡Des couacs techniques à la sortie
Quelle déception d’avoir un jeu qui sort pété. On n’est pas au niveau catastrophique d’un Cyberpunk 2077 à sa sortie (qui est d’ailleurs désormais un très bon jeu) mais quelques bugs🪳 agaçants sont bien présents.

On se retrouve « sous la carte » pendant une dizaine de secondes après un voyage rapide, les shaders se recalculent trop régulièrement, impliquant des temps de chargement conséquents de l’ordre de la trentaine de secondes, même sur un PC dernier cri.

Des quêtes ne peuvent pas être finies, la faute à des scripts mal fichus et pas suffisamment testés avant la sortie.
Des soucis de fluidité en général viennent gâcher l’expérience de jeu.
Un mois après la sortie, les choses semblent (un peu) se tasser mais c’est dommage. L’éditeur a même réussi la prouesse de sortir un patch au bout d’une semaine qui pétait encore plus le jeu, empêchant même certains joueurs de lancer une partie. 🤬
J’ai failli me faire rembourser pour marquer le coup, comme je le fais avec certains jeux trop peu finis à leur sortie, quitte à racheter plus tard.
Prenez exemple sur des jeux comme Hades II, nom de Zeus (haha 😄). Il est possible de sortir des jeux parfaits, quitte à les sortir en bêta payante auparavant.
Un passage moyennement réussi au monde ouvert
Moins de Borders, plus de Land…

Sur Kairos (la nouvelle planète où nous évoluons), votre « balade » se déroule sans coupure ou chargement, mis à part lors des voyages rapides (dans une sorte de vortex).
L’action s’étend à travers quatre grandes régions sur Kairos, offrant exploration libre, quêtes secondaires et loot à foison. Écho 4, une sorte de robot drone toujours à vos côtés, vous indique le chemin vers le prochain objectif à tout moment, en scannant l’environnement.

Nécessaire étant donné qu’il n’y a pas de carte sur votre HUD, il faut ouvrir un menu spécifique pour visionner la carte de Kairos.
Oui, mais !
Ce pseudo monde ouvert est peuplé de vide au final et bloqué par des barrières très frustrantes qui ne débloquent les secteurs qu’au fur et à mesure à mesure de votre évolution dans les quêtes principales.
Monde ouvert vous dites ? Hum… 🧐
On a l’impression de traverser plusieurs déserts et de temps en temps de tomber sur des bourgades avec des concentrations d’ennemis. Rien de bien passionnant.
On explose pendant de longues minutes des ennemis qui sont malheureusement souvent de simples « sacs à PV » pour récupérer du loot sans valeur et quelques misérables points d’XP.
Alors quoi de vraiment neuf ?
Des dynamiques de jeu rafraîchies
L’action, toujours fidèle à la franchise, gagne encore en dynamisme. Ça va plus vite et les mouvements mis à jour (double saut, glisse, grappin) rendent les combats spectaculaires et fluides.
Borderlands 4, dès le début, vous permet de planer un peu et plus tard avec le jet pack d’ajouter de la verticalité au combat, ce qui multiplie les possibilités d’esquive et le fun.
Côté déplacement, après quelques heures de jeu, on débloque un véhicule qui raccourcit les temps de trajet dans ce monde assez vaste.
Votre destrier, le Digirunner, invocable d’un simple appui sur une touche, se matérialise sous vos fesses et dispose d’une certaine résistance et d’armes propres, peu puissantes.

L’arsenal est toujours aussi dingo et multiplie les bizarreries (sniper-Gatling, grenades qui balancent des vannes). On retrouve toujours le « branding » emblématique des armes : Jakobs, Maliwan, Vladof etc.
Le premier drop d’objet légendaire (doré) vous donnera les mêmes frissons que dans tout MMORPG qui se respecte ou dans les précédents Borderlands.
A noter cependant :
- l’extrême rareté de certains objets légendaires (il va falloir poireauter quelques heures)
- la “chasse” interminable aux statistiques parfaites qui rend l’expérience pesante pour ceux qui jouent peu comme moi et ne veulent pas passer plus de 30 à 40 heures sur ce genre de jeu.
Ça devient rapidement répétitif et les boss ne sont pas du tout mémorables…

Point positif, les 4 classes de personnages sont aisées à prendre en main et les arbres de compétence (3 par perso) ne sont pas ultra complexes. Ca me convient, Borderlands 4 est un looter-shooter, pas un RPG !
Humour décalé, te revoilà… enfin !
L’intrigue est plutôt cool avec un Gardien du temps qu’on vous laisse découvrir par vous même. La marche était haute, Borderlands 2 reste pour moi irremplaçable sur cet aspect. Borderlands 4 trébuche un peu et ça n’est pas de la haute voltige en terme de scénario
Vous retrouverez Claptrap, le robot recruteur et de nouveaux personnages font leur apparition.
Rush, le chef des marginaux est un bon exemple : ce gros costaud gonflé aux protéines (à peine caricatural !) est sémillant et vous fera sourire à coup sûr !

Ça déroule plutôt bien, sans sacrifier le ton irrévérencieux qui fait la marque Borderlands mais sans trop tomber dans le pipi-caca de Borderlands 3, qui m’avait fait lâcher la souris.
Quelques quêtes ne sont rien de plus que du « FedEx » (aller chercher des objets) mais le fond est amusant. Citons par exemple ce missile triste, qui n’a pas explosé à l’impact et que l’on va aider !


Les dialogues ciselés et les personnages hauts en couleur sont de retour, avec un doublage VF fantastique. La recette est plutôt digeste !
La campagne en coopération multijoueurs : tout est chaoooos !!!

Borderlands 4 propose aux joueurs le crossplay (multi plateformes PC, Xbox, Playstation) et ça aurait pu être une fabuleuse expérience.

Dans mes parties je joue 75% du temps seul mais 25% du temps avec des inconnus. J’apprécie le multi, quand je trouve une partie à mon niveau et à ma convenance.
A ma convenance ?
Et bien oui, certains joueurs hôtes de la partie multi passent les cinématiques ou survolent le jeu qu’ils connaissent déjà par cœur. Eh oui, ils ils ont déjà joué avec un autre perso, ça se comprend. Ce n’est pas ma façon de jouer, je suis plutôt lent et je profite de tout. Un vote pour passer les cinématiques aurait été judicieux ?

Le merdier présent à l’écran avec 4 joueurs qui défouraillent partout en même temps dans une pièce de 200 m2 ne m’amuse pas toujours !
Le mode coop en ligne est plaisant dans l’ensemble mais lourdement handicapé par des problèmes techniques. Des problèmes de désynchronisation de partie viennent gâcher salement l’expérience.
Côté points positifs :
- Il y a un mode écran partagé. C’est suffisamment rare dans les jeux récents pour être remarqué. Cela suffira peut être à ceux qui veulent jouer à deux, dans la même pièce.
- le loot est instancié, ce qui évite la pagaille pour attraper une arme légendaire. Personne ne viendra vous truander une fois le boss dégommé. Le loot visible n’est qu’à vous !!!
Borderlands 4 : un jeu pour les fans de la franchise
Mon avis sur Borderlands 4 est malheureusement assez partagé, surtout que je l’ai payé au 💲prix fort, dès la sortie.
Avec son action frénétique et ses combats nerveux et verticaux, Borderlands 4 nous propose quand même un contenu assez sympathique. Mais il cible en priorité ceux qui apprécient déjà la série.
Les autres pourraient à mon avis être déçus par les bugs, le multijoueurs mal fignolé et les quêtes annexes largement dispensables.
