Cyberpunk 2077

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Cyberpunk 2077 : Un accouchement dans la douleur

Annoncé… en 2012, Cyberpunk 2077 sort enfin en ce mois de décembre 2020, sur consoles et PC. Le lancement est un fiasco, entaché par de très nombreux bugs d’affichage, des plantages récurrents et même des disparitions de sauvegardes ou déclencheurs défectueux bloquant dans l’avancée du jeu. La cata est nettement plus marquée sur console, puisque Sony a carrément retiré le jeu de la vente et a remboursé les joueurs.

Nous parlons ici d’un jeu censé être un monument, édité par CD Projekt Red, studio archi-connu, auteur de l’excellent jeu Witcher 3 (inspiré d’un bouquin et adapté en série depuis). Les conditions déplorables imposées aux développeurs ont fait couler de l’encre (crunch) et il y a fort à parier que le jeu est sorti juste avant Noël “quoi qu’il en coûte » comme dit notre cher président.

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Une semaine après sa sortie reportée depuis 2 ans et malgré de nombreux patchs (4 à l’écriture de ces lignes), Cyberpunk 2077 est encore truffé de bugs hallucinants le rendant très pénible.

L’immersion en est absolument gâchée, entre armes et personnages qui flottent, ennemis bloqués, IA moisie… On a même certains objets remplacés dans les cinématiques, le gars se retrouve avec une arme énorme dans les doigts au lieu d’une puce informatique.

Tout ce battage médiatique pour… ça ??

Le jeu affiche une interface repoussante tant dans la gestion des armes que de l’arbre des compétences de notre personnage. Le gameplay est tout ce qu’il y a de plus classique, rien ne sort du lot, pas grand chose de futuriste à proprement parler.

Pas grand chose de différent d’un jeu à la GTA, Watchdog, The Division ou de toute la floppée de jeux “monde-ouvert” à la mode. La carte est truffée de missions annexes bidons, on ne réinvente rien. Tout est particulièrement crasseux (prostitution, bourrinisme extrême) mais sans message ou réel objectif derrière…

Certes la verticalité et la complexité de la ville promettent de longues heures d’exploration, mais a-t-on vraiment envie de s’y balader justement ?

Une immersion folle… gâchée par une finition minable.

Passée la surprise des cinématiques en 1ère personne, on s’habitue et on retrouve même un petit effet VR très agréable et diablement immersif. Nous avons de quoi faire, c’est foisonnant, varié, beau aussi. C’est réussi, on se sent plongé dans cet univers futuriste sur lequel les développeurs ont bien bossé.

Seulement voilà, une foultitude de bugs pénibles vient gâcher l’immersion, des yeux fluo en passant par les sprites d’objets erronés. Un personnage tient un verre et le quart de seconde après boit… son sandwich ou pire, son flingue !!! J’ai eu des armes qui disparaissent, très gênant pour viser. Seule solution, recharger la sauvegarde.

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Le loot pas automatique, quelle plaie… On se retrouve à récupérer compulsivement les “objets rares” violets. Ce “loot” à la mode crée clairement une coupure dans l’immersion qui pourtant est bel est bien là. On halète, on est pris aux tripes pendant 10 minutes, et d’un coup, on sort du truc ! Dommage.

Cyberpunk 2077 n’est pas selon moi un grand jeu, simplement un énorme délire d’un gros studio avec les moyens qui a fait trimer ses équipes comme des forçats pour un résultat oubliable. Un jeu probablement sorti trop tôt, comme c’est la mode désormais. Le joueur est bêta-testeur, en payant le prix fort.

Note : 14/20

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