Jean Cristophe Grangé est un de mes auteurs préférés, par son écriture que je qualifierais de cinématographique. Entendez par là que l'on se sent happé dans les scènes comme dans un bon film d'action. Le passager nous met dans la peau de Matthias Freire, psychologue à Bordeaux. Un horrible meurtre a été perpétré à la Gare saint Jean, la victime de ce meurtre était coiffée d'une tête de taureau et vidée d'une partie de son sang. Un étrange inconnu à la carrure d'un colosse et totalement amnésique est retrouvé simultanément à proximité de la scène de crime et Matthias Freire le reccueille dans son unité psychiatrique.
Sur fond de psychologie (le thème semble d'ailleurs très bien maîtrisé par Grangé), Le passager est moins gore que les précédents romans de Grangé, à vrai dire il ne l'est pas du tout, mais la vitesse de narration est tout aussi infernale et délectable. L'intrigue regorge de circonvolution qui sèment le trouble dans la tête du lecteur. Le capitaine de police chargé de l'enquête, la jeune Anaïs Chatelet, est très attachante avec son passé familial trouble et sa personnalité rebelle.
Le passager, ce sont 750 pages de tourmente psychologique et meurtrière, qui s'achèvent cependant en queue de poisson : le twist final paraît bien tordu et trop de questions, soulevées par une intrigue extrêmement touffue, restent sans réponse. A noter aussi la très forte propension des critiques à dévoiler un des twists principaux dans le résumé du roman, ce qui est vraiment honteux et retire énormément de suspense.
Un Grangé qui se dévore, mais laisse un peu sur sa faim.
[rating:3.5/5]
Il a l’air captivant ce polar, je vais l’ajouter à ma reading list. J’adore les livres qui vous font rester éveillé toute la nuit à cause du suspense!