Des graphismes à tomber
La beauté de ce Gran Turismo 7 a été mise en avant bien avant sa sortie avec de magnifique vidéos montrant des effets cosmétiques et de reflets particulièrement convaincants. Je n’avais pas joué à un GT depuis la mauvais GT5 : Prologue sur PS3. Et quelle claque !
La version finale sur PS5 est époustouflante. Le ray tracing fait honneur aux modèles de bagnoles, les reflets sur les vitres et la carrosserie sont rendus à la perfection. Moi qui ne lançais jamais les replays après une course dans les opus précédents, je me suis surpris à le faire régulièrement et à utiliser à outrance le mode « photo ».
Les courses au lever ou coucher du soleil sont bluffantes de réalismes, vous verrez quand votre prédécesseur est juste dans vos phares. On s’y croirait. On vit une expérience de course, littéralement !
Seul reproche, les à côté du circuit, vides et sans âme. Les spectateurs sont mal modélisés, immobiles et il manque de la végétation sur certains circuits.
Une avancée vers la simulation
La manette dualsense de la PS5 est un allié précieux et participe pleinement à cette sensation de réalisme. Les vibrations des bords de circuit, les roues qui perdent l’adhérence, le survirage sont retranscrits de façon immédiate dans la manette via les vibrations. Les gâchettes à retour de force donnent une vraie sensation de maîtrise, notamment sur les parties complexes de certains circuits ou sur route humide. Le dosage de l’accélérateur et du frein sont très fins, nous approchant plus d’une simu que d’un jeu d’arcade, suivant les réglages de réalisme choisis.
Il est effarant de constater à quel point la conduite à la manette peut être agréable sur PS5… ne me donnant même pas envie d’acheter un volant, trop encombrant pour le peu d’heures que je passe à jouer. Les sensations sont là, brutes, dès le jeu lancé et sans accessoire.
On ne vise pas le réalisme d’un soft comme Assetto Corsa (qui ne m’intéresse pas du tout d’ailleurs), mais les joueurs avertis de course auto peuvent désactiver pas mal d’aides (ce que j’ai fait) :
- Freinage et trajectoire auto (laissez les activés si vous voulez jouer à Mario Kart !!)
- ABS
- Aide pour ne pas survirer
- Trajectoire optimale visible ou non
- Apex visibles dans les virages
Les permis de conduire permettent de s’exercer à toutes les surfaces (humide, terre, route sèche) dans quasi toutes les situations et avec un bon panel de véhicules.
Gran Turismo 7 : attrapez les toutes !
On sent dans cet opus la passion de l’automobile. Plus de 400 voitures sont à débloquer : des SUV, des tractions, des propulsions, des voitures électriques, des voitures de collection, des prototypes (pour rouler à 600km/h sur circuit en ligne droite !).
Le mode carrière (que j’ai fini en 30h en passant 3 permis sur les 5), vous guide de mission en mission. Le « café », point de rendez-vous incontournable du jeu, vous propose des missions. Chaque mission (3 courses sur le podium) débloque un ou plusieurs véhicules et un petit laïus historique sur une marque ou un type de véhicule.
Des tickets de loterie récompensent vos marathons quotidiens (42km de conduite dans la journée) et les grandes étapes de la campagne. On se serait passé de ce mode de récompense, d’autant que le système d’argent virtuel du jeu, fortement décrié, incite à la micro-transaction pour acheter les véhicules les plus prestigieux.
Une belle bagnole de collection coûte entre 1 et 20 millions de crédits, soit… 10 à 200€ réels ! On oublie les 400 voitures débloquées, il faudra faire des choix.
Un mode rallye musical, vite oublié
Un mode qui tient du folklore. Gran Turismo 7 nous propose des remix de bandes sons classiques et un but simple : parcourir la plus grande distance sur la piste (en asphalte) avant la fin de la piste (sonore).
Un multi très convainquant dans GT7
En multi, on se frotte à un niveau assez élevé mais le système de match-making assure un certain équilibre de niveau entre joueurs. Une conduite de bourrin (foncer dans les autres, couper la piste etc.) vous donnera des pénalités et abaissera votre rang (de A à E).
Les plus
- Une bonne campagne solo via le café, comptez 30 heures.
- Jeu en écran partagé
- L’immersion graphique, sonore et au pad : on touche à la perfection.
- Les cycles jour/nuit et la changement de météo dans une même course
Les moins
- Impossible de jouer hors ligne sans connexion internet… Non mais ho !
- Le peu de crédits virtuels gagnés en jeu incitent aux micro-transactions pour débloquer des véhicules. Berk !
- Une IA largement perfectible
- L’austérité des menus vieillit mal… il est pénible de quitter un menu de course pour aller changer de voiture ou la customiser.
- Le pilotage sur terre, bien arcade et très décevant !