Max Payne, c'est un univers unique, sombre et torturé s'il en est. L'histoire de la vengeance d'un homme qui a tout perdu, vie de famille, travail et santé mentale. Remedy nous avait régalé dans les deux premiers opus de Max Payne et sa narration si riche sous forme de bulles de comics. Rockstar tient-il ses engagements en reprenant la franchise Max Payne?
Notre ami Max est dans un état pitoyable, alcoolique et suicidaire. La narration fait un bon en avant de plus de 10 ans et Max est devenu garde du corps. Rendez-vous donc au Brésil, où Payne constitue la garde rapprochée d'une jeune Brésilienne fêtarde. Sur fond de carnage dans une boîte de nuit electro perchée en haut d'un gratte ciel, on peut dire que Max Payne commence très très fort. La musique d'ambiance est gonflée en basses qui font monter la tension et le stress du joueur comme jamais.
Rockstar a abandonné les cinématiques sous forme de comics au profit de cut-scènes tirées directement du jeu, souvent en écran partagé un peu à la façon 24 heures chrono. Bien ou mal? Différent mais ça a son charme et je trouve que l'on est bien plus immergé dans l'action. Un petit bémol cependant : les effets de saturation et de textures qui bavent censées représenter la vision floue et alcoolisée de Max sont assez difficiles à supporter et trop présents.
Sachez de plus que vous ne pourrez pas sauter ces cinématiques, souvent longues, étant donné que le jeu charge en arrière plan. Peu gênant pour une première partie tellement ces cinématiques sont soignées et immersives, terriblement agaçant lorsque vous refaites une partie.
Le gameplay a très peu évolué, et tant mieux. On retrouve le fameux bullet-time qui permet de ralentir l'action pour prendre le temps de viser et dessouder du vilain en toute inpunité et sans manger (trop) de plomb. Il est encore possible de porter une arme dans chaque main (le duo Uzi est assez mortel !) ou une seule arme lourde : fusil à pompe, fusil d'assaut.
Les antalgiques sont toujours là pour vous soigner, à vous de farfouiller pour en trouver sinon la partie va se corser quand vous aurez pris quelques balles dans le buffet ! Lorsque votre vie est presque épuisée mais qu'il vous reste des antalgiques dans l'inventaire, Max rentre dans une sorte de "mode furie", il s'allonge sur le dos, le bullet time s'active et vous avez tout loisir de faire taire les méchants qui vous ennuient.
Ce Max Payne 3 a un fort arrière goût de Uncharted (et c'est un compliment), par l'architecture de ses niveaux, son aspect linéaire, les déplacements de Payne mais surtout le système de couverture qui permet de réfléchir à une stratégie l'espace de quelques secondes. Vous l'aurez compris, Max Payne 3 est un jeu extrèmement violent (parfois à la limite du dérangeant) mais absolument incontournable pour tout adepte de jeux de tir à la 3ème personne.
[rating:4.5/5]