
J’avais bien aimé Gris, sorti en 2018 par les Espagnols de Nomada Studio. J’avais fini le jeu pendant le confinement de 2020 et il m’avait énormément ému, avec ses dessins magnifiques, ses changements d’ambiances, son pouvoir à véhiculer de fortes émotions et son style si atypique. Les sensations étaient proches de celles que m’avait procuré Okami à l’époque sur Playstation 2 ! Je nourrissais donc une impatience assez démesurée en apprenant la sortie de Neva sur la Switch. Après l’avoir installé sur la Nintendo Switch et terminé, je vous donne mon avis sur Neva sur Switch : j’ai été relativement déçu par l’expérience…
Une expérience courte… mais bien assez longue

Neva est édité par Devolver Digital, studio mondialement connu pour ses énormes jeux à succès (Hotline Miami, Broforce, Gris, Downwell, Cult of the lamb…), souvent dans des styles pixel art ou simplistes au niveau des graphismes.
Le jeu est sorti le 15 octobre 2024 à 20 euros environ et j’ai attendu le début d’année 2025 pour le commencer. L’expérience est courte (6 heures environ en prenant le temps, 4 heures en allant tout droit).
J’aurais eu du mal à jouer plus de toute façon, le gameplay est somme toute assez lassant dans ses mécaniques.
Neva peut se targuer de contrôles agréables et d’un parti pris graphique qui marque le joueur
Neva est la fille d’Alba. Alors que toutes deux se promènent dans les bois avec leur magnifique loup apprivoisé, la mère (Alba donc) se fait sauvagement tuer par un sorte de nuage sombre.
Nous commençons donc la quête en guidant Neva et son louveteau, seuls au grès de paysages variant avec les saisons.

Nous découvrons au fur et à mesure les différents contrôles (simples) proposés par le jeu : dash, attaque à l’épée, esquive, double saut. La maniabilité est plutôt bonne mais la lisibilité des décors et des plans (profondeur) est rendue difficile par le dessin.

L’animation des personnages est par contre très belle, dans un style minimaliste et épuré, qui va à l’essentiel. Les sauts de Neva donnent une certaine impression de temps suspendu, qui résonne avec les décors éthérés et les grands aplats de couleurs. Du super boulot de graphiste !
Il y a de bonnes idées et quelques défis classiques du style platformer : plate-formes qui disparaissent, bougent, mouvements inversés etc. Quelques boss viennent ponctuer l’aventure, avec une difficulté que j’ai trouvé bien dosée. Un mode histoire est même disponible (mode invincible) i vous souhaitez juste vous balader.


Rien Neva plus !
J’exagère pour le jeu de mot mais le gros reproche que je fais au jeu est de vouloir vous arracher des larmes à grands coups de musique de méditation, de petits aboiement de chien et de peintures pastel. C’est très poussif, le scénario tient en 2 lignes et peinera (vraiment !) à émouvoir les plus âgés.
J’en suis ressorti très frustré et assez déçu, ce qui montre que Neva a quand même de très belle qualités. C’est très dommage au vu de la qualité des décors et de l’ambiance sonore, mais l’objet global n’a pas réussi à me séduire. Allez je retourne lancer une partie de Balatro. Promis, c’est la dernière, après j’arrête !
