Nous sommes partis de Callelongue (juste au dessus des Goudes) pour rejoindre Cassis (calanque et parking de Port Miou), en passant par chaque calanque au plus proche de la côte et en empruntant par erreur le terrifiant passage des Corniches Paretti à la calanque du Devenson. Nous avons ainsi évité au maximum le GR, sans saveur et passant par l’intérieur des terres, véritable boulevard même hors saison.
L’idéal pour cette rando est de placer un véhicule au parking de Port Miou (presqu’île, payant en pleine saison) afin de ne pas être tributaire des bus à l’arrivée de la rando et revenir avec un second véhicule au départ de la rando, à Callelongue. Nous avons mis plus de 12 heures pour boucler cette rando, pauses comprises, avec 8h30 de marche effective.
ATTENTION : Nous avons fait plusieurs erreurs de lecture de carte, les sentiers étant balisés de façon assez approximative (erreur possible entre points verts et traits verts notamment) et beaucoup de chemins encore très fréquentés ayant été volontairement supprimés des cartes IGN pour éviter les prises de risque des randonneurs peu aguéris. Résultat : on se plante et c’est encore plus dangereux… En tout cas, la fin du trajet décrit est fortement déconseillée aux personnes ayant le vertige, aux enfants et aux randonneurs sans équipement et connaissances d’escalade. Des passages très (très) exposés vous font risquer une chute de 20 à 150m suivant les passages, le danger de mort est avéré, les équipements fixes (chaînes) n’étant plus maintenus en état !
Départ de Callelongue avec l’île Maire derrière nous (7h30) :
Le début du parcours est assez « roulant » avec une marche tranquille le long de la côte et vue sur les îles de Jarre et de Jarron et l’Archipel de Riou.
Toujours sur le GR, on arrive au col de Cortiou puis une vue sur Marseille et le Vélodrome entre autres.
On suit le GR, très bien balisé (Rouge et blanc) jusqu’au col de Sormiou puis au col des Baumettes. Arrivé au col des Baumettes, on quitte l’autoroute à touristes pour plonger dans la calanque de Sormiou et attaquer dans le vif du sujet.
Descente vers la calanque de Sormiou depuis le col des Baumettes :
On remonte vers le Sud-Est, en laissant la calanque de Sormiou derrière nous :
La prise d’altitude (200m de dénivelé positif), permet de passer par les sommets Le carrefour (230m), puis longer les crêtes vers Le Canceou (222m – vue ci dessous en se retournant) puis de redescendre fort vers le col du renard (86m).
Le Canceou (222m) :
Derrière moi, en descendant un peu, le col du renard, juste avant le fortin de Morgiou, qui garde l’entrée du Cap Morgiou :
On attaque directement la descente vers la calanque Morgiou (on a un peu triché à cet endroit), la sublime calanque de Morgiou nous faisant plus de gringue que le Cap !
Le foot, partout ! Une barque sponso Olympique de Marseille, dans le port de Morgiou :
Calanque de Morgiou :
On suit le cap Sugiton sur un itinéraire quasi plat jusqu’à atteindre la superbe calanque de Sugiton :
Plat pour arriver à Sugiton ? Allez, j’ai menti il y a un passage un peu pentu avec une échelle mais rien de méchant :
La calanque de Sugiton vue de haut (lors d’une de nos erreurs de parcours).
La faim commence à se faire sentir mais nous décidons d’atteindre le vallon de l’Ours et la calanque des Pierres Tombées.
Bon courage, la carto IGN à partir de cet endroit de la rando a tout pour vous planter si vous ne décidez pas de suivre le sacro-saint GR… Des chemins en pagaille, fermés car jugés « dangereux » donc absents de la carto papier mais encore balisés et suffisamment empruntés (par erreur ou non) et en bon état pour vous induire en erreur.
Nous avons croisé au moins 3 groupes cherchant a rejoindre le vallon de l’Ours (surplombant la calanque des Pierres Tombées) depuis la calanque de Sugiton, ou l’inverse. Une belle galère…
C’est pourtant simple quand on a compris (trait noir) :
En remontant depuis la calanque de Sugiton vers l’Est, arriver sur un point de vue en face du Torpilleur (cette île dans la calanque en forme de torpilleur). On a alors une vue plongeante sur la calanque des Pierres Tombées (et quelques baigneurs dénués de slips étant donné que cette plage difficilement accessible est naturiste). Retourner vous et suivez la falaise vers le Nord, au plus près, sur le balcon des toits.
La calanque de Sugiton, depuis le balcon des toits, avec le fameux Torpilleur :
Ca grimpe fort et on contourne la falaise par le Nord.
On revient alors vers les Pierres tombées via le vallon de l’Ours, à seulement quelques mètres à vol d’oiseau du point kilométrique 14. On a tourné en rond sur 3 Kilomètres pour pas grand chose, mais à moins d’avoir du matos de grimpe, je ne pense pas qu’un itinéraire praticable plus court existe !
Le vallon de l’Ours :
La calanque des Pierres Tombées :
Nous reprenons la marche après le repas, sûrs de nous, sans approfondir le point sur la carte. Il aurait fallu rallier le col de la Candelle puis le col des Charbonniers, puis le col du Devenson, pour rejoindre la portion retour du topo que j’avais déjà réalisé il y a 2 ans.
Au lieu de cela nous sommes passés par le Pas de l’Oeil de verre (que je recommande d’ailleurs car bien sécurisé et fréquenté), et dans le val Vierge, au lieu de prendre tout droit (Nord à la croisée des chemins pour aller au Col des Charbonniers), nous avons pris à droite (Sud) sur les Corniches Paretti. Aucun panneau indiquant que le chemin est déconseillé et n’est pas sur les cartes…
ATTENTION, à partir de ce point, itinéraire FORTEMENT déconseillé sans équipement !
Envoûtés par les falaises du Devenson (ici paroi concave) et leurs grimpeurs, nous faisons une première erreur de route (voir !! sur la carte).
En se retournant depuis Concave, superbe vue sur la calanque des Pierres Tombées, et de Sugiton plus loin.
Demi tour et on continue sur les Corniches Paretti (sous la falaise concave donc, au lieu de passer au dessus), non sans quelques frayeurs dont un passage très très exposé avec une centaine de mètres de vide en dessous (1 sur la carte), une petite vire avec des prises approximatives sur les roches pour les mains et des petites largeurs de pieds comme prises basses avec de la roche lisse en dessous (ziiiiiiiiiip !). Collés à la paroi par le mistral, on serre les fesses et on y va. Ca passe ! A noter les balisages ++ (deux croix noires) et Points verts cohabitent, nous laissant alors un doute sur notre route vue la difficulté de la voie.
A peine soufflé, autre erreur de route (2), il faut prendre un petit chemin sur la droite balisé par un tout petit point vert. On arrive alors au Petit Couloir, avec en surprise un passage dans le vide complet avec une potentielle chute de 10 à 20m, rebond devant une grotte, puis 100m jusqu’à la flotte, le tout assuré par une chaîne.
Sur le moment on ne réfléchit pas trop à la solidité de la chaîne (demi-tour risqué et fatigue pèsent dans la balance), il faut mettre le corps en opposition pour pousser des pieds sur la paroi et progresser.
Petit passage sur les corniches Paretti :
Nous rejoignons après une grimpette un peu hard mais pas dangereuse le Col de Devenson (242m). Ouf !!! Après on connaît par coeur ! On a le choix entre :
- le chemin de crête vers le col de l’Eissadon pour voir quelques magnifiques échancrures et falaises acérées (en se retournant)
- le vallon des Chaudronniers pour couper et rejoindre le puits de l’Oule et son étendue goudronnée avec citerne DFCI (Défense des forêts contre l’incendie)
Pour la fin, voir la randonnée précédemment décrite.
Si malgré les risques associés à ce parcours, vous voulez la trace GPX la voici : Trace GPX – Randonnée Marseille à Cassis – Calanques (erreurs de trajet comprises)