Le Monde sous acides (vu de sous ma couette) #4 (par Syphiss)

C’était l’heure du Super Bowl, c’était l’heure de la plus belle des célébrations aux Etats Unis avec tout ce qui s’en suit en matière de festivités et de réjouissances. J’avais par ailleurs trouvé une excellente image détaillant comment passer un coup de fil à son patron pour lui dire que vous étiez malade un lendemain de Super Bowl ; et au final j’ai retenu qu’à partir du moment où quelqu’un au travail vous appelle « boss » vous n’avez même pas à appeler pour prévenir. Ce qui me confirme que dans la vie, pour plus de simplicité il faut être le boss. Toutes les rubriques précédentes étaient placées sous un signe. Celle de cette semaine se place sous le signe de la série Californication, la saison 3 vient de sortir en DVD et tandis que la saison 4 continue de paraître toutes les semaines, je me refais l’intégrale. D’où certaines ressemblances et idées communes.

Et si t’apprenais à écrire.

En ce qui me concerne, je vous hais tous. Florian vous hait tous. Et d’un autre côté, à cause de ma foi puissante et croissante, je vous aime tous. Il est trop de choses en ce bas monde que j’apprécie pour parvenir à vous caser dedans, mais c’est ainsi. Il parait que l’autodestruction est le propre du génie, serais-je un génie pour autant ? Pour ma part je fais partie des habituels tristes et pauvres ères qui traînent, trop malheureux de ne pouvoir trouver leur place ici-bas. D’un autre côté je ne suis pas triste pour cela, il y aurait beaucoup d’autres raisons, en échange d’une infinie tristesse et incompréhension du monde l’on m’a octroyé le pouvoir d’écrire. A l’heure du 2.0 cela ne veut plus signifier grand chose cependant, n’importe qui peut ouvrir un blog et prétendre savoir écrire à condition de savoir aligner deux mots ; de là il suffit de caser Justin Bieber, love, Johnny Depp et autres mots clés pour que la magie Google opère et que votre lendemain soit plein d’opportunités et de soleils rayonnants. Ecrire demande plus que cela, bien plus. Si notre ami Nicolas est un très bon artiste blogueur, il lui manque ce qui fait de nous des écrivains : la foi. D’un autre côté personne ne naît avec suffisamment de couilles et d’ovaires pour avoir ce statut. C’est le genre de choses qu’on obtient dès la jeunesse, au moment de la répartition des pouvoirs. Et c’est comme tout, ça s’apprend aussi. L’écrivain, le vrai être talentueux, saura vous pondre n’importe quelle phrase avec une telle emphase et une telle prestance qu’on ne saurait nier son pouvoir ; d’un autre côté le jeunot blogueur pourra sortir tout ce qu’il veut, jamais il ne saura atteindre l’âme de son lecteur. C’est ainsi, la vie est une cruelle maîtresse qui demande simplement à ce qu’on lui touche les artères avant d’exploser en flammes dans un élan de jouissance. Enfoui au fond de nous, on dispose tous de cette habilité, mais l’écrire est plus difficile, c’est un don. C’est pour ça qu’en l’an 2000 et la décennie qui suit l’existence humaine capable de rédiger se distingue en plusieurs catégories : les écrivains, les journalistes, les scénaristes, les WTF you-blogueurs-you-suck-my-ass. Je résume, mais dans l’idée c’est ça. Autant les écrivains et les journalistes ont mon respect, autant les scénaristes restent les enfants de catin qui n’ont pas su trouver d’éditeurs pour publier leurs écrits. Le monde est un réel pervers prêt à vous ****** à la moindre incartade. C’est ainsi, on fait tous des erreurs et à partir de là on a du mal à les réparer et encore plus à les faire oublier. Aujourd’hui il ne s’agit pas d’apprendre mais de comprendre, comprendre ce pour quoi vous êtes réellement fait. Chaque vie est dédiée à réaliser quelque chose, quoi que ce soit, il faut que ce soit fait. On peut comprendre que l’on est fait pour écrire, pour le web, pour l’astronomie, la science, l’alcool et tout plein d’autres choses ; à partir du moment où l’on ne suis pas la mauvaise voie on saura s’en sortir. Si vos faiblesses sont exposées dès le jour de vos dix ans, vos forces sont acquises dès le jour de votre naissance, et c’est à ne jamais oublier. 

Le monde va bien, et toi ?

Habituellement à ce niveau de la rubrique je commence à aborder le personnel pour en faire une analyse de l’homme dans le pire de sa condition, sauf que cette semaine il ne s’est rien passé de suffisamment intéressant pour qu’on en parle. Février a l’air d’être dans la sale continuité de janvier, au point de se taper des doubles semaines et le tout sans jours de repos. En Egypte on commence enfin à voir la porte de sortie du président Moubarak, dans le reste du monde à part le Super Bowl de ce weekend y’a pas eu grand chose ; limite que dalle en fait. C’est con parce que je suis certain que dans un coin paumé de l’Asie il y a eu un événement qui mérite qu’on parle de lui ; de là à savoir si c’est moi qui suis passé à côté ou si les médias habituels n’ont pas relayé l’information… Le pays des pyramides pourrait donc voir son président quitter son poste et céder le pouvoir au vice-président, mettant fin à trente ans de pouvoir, à l’heure où j’écris ce n’est pas confirmé puisque le président ne s’est pas encore prononcé. Et pendant ce temps j’apprends que notre président est en train de passer à la télévision, retardant du coup la fin du règne du président Moubarak. Bon, peut-être pas à ce point mais quitte à écouter un président je voudrais que ce soit Hosni Moubarak, pour la bonne cause. J’ai regardé un bout du live, espérant entendre de quoi relancer un sujet mais comme dirait Sherlock Holmes : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Les paroles de notre président ont tellement été ressassées qu’elles en ont perdu tout leur sens. Malheureusement il n’y a plus rien à ajouter, je laisse donc mon temps de parole aux vestiaires pour cette semaine en espérant que la prochaine sera le retour du malheur, de l’éjaculation verbale bien goûteuse et surtout du sujet qui tâche. Le discours de Moubarak a commencé et je ne veux pas le rater.

N’oubliez pas d’aller voir Black Swan.


Billet aimablement rédigé par @Syphiss. Retrouvez chaque vendredi sa rubrique. | Vous voulez rédiger pour ce blog? Ca se passe ici.

2 commentaires

  1. :) l’écriture est un art difficile vraiment.
    Je dis ça j’essaye d’écrire un livre. Un livre technique certes, mais un livre quand même. C’est moins difficile qu’un roman, mais ça reste un art que je ne maîtrise pas.

    En tout cas Moubarak reste pour l’instant!

    Et encore un truc, arrête les pilules

  2. J’ai quitté hier, la place levait les chaussures.
    Je reprends aujourd’hui, il paraît qu’il a quitté le pays, faut dire que les manifestants s’étaient donné RDV aujourd’hui pour une marche vers le palais présidentiel.

    J’arrêterais pas, c’est la vie.

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